Je suis né à Verviers, le 21 août 1981. J’ai grandi dans la zone périurbaine de Liège, là où le plateau des vaches se déforme au gré des terrils.Ce milieu précis a produit en moi un attachement ambivalent, tant envers la nature qu’à l’égard de l’intensité humaine. Je le décrirais comme celui de la campagne belge ; celle qui est à la fois « jamais assez » et « jamais trop » éloignée de l’aire citadine. On peut y observer les étoiles, mais il n’est presque possible de s’abstraire du son des voies rapides qui conduisent à cet espace voisin où l’on vit « autrement ».
J’habite actuellement au sein de la cité d’artistes Mommen, dans la commune de Saint-Josse-ten-Noode, à Bruxelles.
Mes activités ré- créatives et professionnelles m’ont permis de découvrir la capitale belge, et bien d’autres métropoles ou villes, en Belgique mais aussi dans les pays limitrophes.
Les grands moments de ma vie active ont été partagés à travers différentes associations d’individus. Ce sont bien les camaraderies, les amitiés, et les dynamiques collectives qui m’ont transporté dans des domaines que je ne connaissais auparavant.
J’ai eu l’opportunité de construire autour de ma passion pour le skateboard, notamment au sein du collectif BRUSK. Mes facultés artistiques ont probablement été réveillées durant ses actions. Ensemble, nous avons en autres, dressé, sculpté des massifs monolithiques en béton…
Mon travail avec le bois, quant à lui, a été initié au plus jeune age. Ayant acquis la force suffisante pour manipuler un outil, j’ai participé à la rénovation de la maison familiale. Ma première tâche fut d’écraser la tête des clous à l’aide d’un marteau, la veille du remplacement de la charpente. Depuis cette époque jusqu’aujourd’hui, je n’ai cessé de découvrir et re-découvrir ce matériau « noble » dans différents domaines de la création/construction.
J’ai entrepris de 2014 à 2017 un cycle de formation intense en ébénisterie ; par la rencontre, l’expérimentation et la lecture, durant le jour, et en soirée, auprès de mes professeurs à l’Institut Paul Hankar de Bruxelles.
Dans cette tentative d’extrait biographique, j’aborde délibérément l’évolution de mon activité en fonction d’une échelle spatiale. Si j’ai contribué auparavant au façonnage des espaces publics, à l’aménagement de lieux privés, je rapporte aujourd’hui mon attention aux dimensions de l’objet, celui tant utile que décoratif.
J’aime concevoir et fabriquer des meubles singuliers en bois massif tels des sculptures fonctionnelles.
En privilégiant sa taille (le façonnage du volume), plutôt que son utilisation comme surface de recouvrement (l’artefact du placage), j’essaie de révéler la réelle complexité de cette matière ; d’un réseau fibreux discontinu qui se modifie progressivement en long et en large.
Sans vouloir nourrir inutilement l’ambiguïté des fonctions sociales, je désirerais néanmoins me situer dans les interstices creusés entre les mondes de l’artiste et ceux de l’artisan. C’est cela à quoi se référerait ma qualité d’ « oeuvrier ».